Au moment de l’éruption de la première molaire inférieure droite (46), vers les six ans, elle n’est pas sortie entièrement sur l’arcade. Sa face occlusale [1] est restée sous ses voisines.
Jusqu’à aujourd’hui (20 ans) sa problématique a toujours été de positionner cette dent à la même hauteur que ses voisines. Le dentiste consulté va dévitaliser la dent et y fait des faux canaux !
J’extrais la dent et je demande à la patiente d’attendre quelques mois avant de revenir. Je peux y poser un implant, huit mois après. Il aura une vie ultra courte. Car il faudra l’extraire dans la quinzaine qui suit, par suite de douleurs.
D’où ma question : “Qu’est-ce ce qui s’est passé, au moment ou la dent a commencée à venir sur l’arcade ?”
Sa réponse fut : “J’ai appris que mon père était condamné”.
Il y a plusieurs niveaux d’interprétation :
- sous le choc de l’annonce de la mort proclamée de son père, le choc a été tel qu’il a arrêté la mise sur l’ arcade de la 46 , de l’énergie qu’elle portait : « le verbe créateur en action ».
- ce qui a occasionné un manque, qui s’est traduit par sa demande, d’avoir une dent à la même hauteur que les autres .
- qu’avait-elle besoin de percer , au moment où le confrère lui a fait des faux canaux ?
- malgré l’extraction, la mémoire du choc de l’annonce de la mort programmé était toujours présente dans la zone d’extraction.
- il a fallu que la patiente prenne conscience du choc émotionnel pour l’éliminer pour permettre la pose du deuxième implant.
Observation du Dr Didier Villemey
[1] La face supérieure