ISOTHÉRAPIE
En se basant sur une des lois de l’homéopathie, la loi des inverses, à savoir qu’en diluant de plus en plus un minéral, une plante, etc…, à plus forte raison, un produit avec des effets indésirables, il aura l’effet inverse.
Ce nouveau produit est appelé isopathique ou encore isothérapique, s’il s’agit d’un produit, un vaccin …
HISTORIQUE
L’isothérapie utilise la méthodologie homéopathique. A la différence de l’homéopathie qui se base sur la recherche et l’emploi du semblable, l’isothérapique utilise l’identique.
L’initiateur en fut Guillaume Lux vétérinaire et disciple d’Hahnemann.
Un propriétaire de chevaux lui demanda de soigner ses animaux souffrant de la morve.
Il eut l’idée de prendre une goutte de mucus nasal d’un animal atteint de la maladie et d’en préparer une solution en 30 CH. Puis d’en faire prendre à tous les animaux touchés par cette maladie.
Le succès fut tel qu’il continua à « diluer » selon la méthode homéopathique d’autres sécrétions contagieuses. On lui doit bon nombre de nosodes (remèdes homéopathiques préparés à partir d’excrétions et de sécrétions pathologiques) dont Anthracinum, Psorinum.
En 1833, il écrivit : « toutes les maladies portent dans leurs substances même le moyen de les guérir . » (1)
La même année Hahnemann ajouta une note à la 5° édition de l’Organon : « on pourrait admettre à la vérité une quatrième manière d’employer les médicaments contre les maladies à savoir la méthode isopathique, celle de traiter une maladie par le miasme qui la produite… ce qui serait une méthode précieuse… »
En 1842 comme les utilisateurs de la méthode ne prenaient pas en compte la pathogénésie, il finit par condamner cette méthode.
« Vouloir guérir ainsi, par une puissance pathogène rigoureusement égale est contraire au bon sens et par cela même à toute expérience. » (2)
En fait certains des élèves d’Hahnemann comme Hering et Stapf ont considéré que la technique pharmacologique homéopathique transforme l’idem en simillimo.
Pendant la guerre de 1914/18 nombres de poilus souffraient de diarrhées très épuisantes, voire de dysenteries. N’ayant aucun médicament à leur donner, on leur avait appris à se confectionner un auto-isopathique à partir de leurs selles.
Ils prenaient un récipient propre qui fermait bien. Ils y introduisaient de l’eau propre et une demi-cuillère de leurs excréments. Ils secouaient une centaine de fois. Ils vidaient le tout, remettaient de l’eau propre puis secouaient le flacon une centaine de fois avant de le revider. L’opération était répétée ainsi sept fois. Ils gardaient le liquide contenu dans le flacon
(une 7° K) et en absorbaient une cuillère à café plusieurs fois dans la journée. C’était radical.
Par analogie au nosode Medorrhinum, ce remède fut baptisé MERDOrhinum.
PRÉPARATIONS
C’est Collet médecin devenu dominicain qui indiqua le premier mode de prélèvement et de préparation des isopathiques.(3)
Il imprégnait un petit morceau d’étoffe de la sécrétion morbide et l’introduisait dans un petit flacon avec de l’eau. Après dix minutes de contact, il secouait le tout et préparait la dynamisation voulue selon la méthode korsakovienne (un seul flacon).
Pour conserver la préparation sous forme liquide, il mêlait la dilution aqueuse retenue avec de l’esprit-de-vin. Parfois, il en imprégnait des granules.
DÉFINITION
Pour Collet :
« Tout remède isopathique est le résumé ou le microcosme pathologique de la personne qui l’a fourni. »
Les différentes formes :
– L’isopathique a une pathogénésie. Ceci lui permet d’être prescrit à d’autres personnes à partir de symptômes communs, tel le remède Psorinum.
– La pratique de Lux : le prélèvement est fait sur un individu et le remède est préparé pour d’autres personnes. Elle ne tient pas compte des symptômes. Elle va directement à la cause supposée, contenue dans le prélèvement pour traiter le malade atteint d’une affection provoquée par une « cause identique ».
– Le prélèvement est fait sur un individu et le remède est préparé pour le malade sur lequel le prélèvement a été effectué.
– L’isopathique est préparé à partir d’éléments extérieurs au malade, lui provoquant des manifestations pathologiques.
DE L’INTÉRÊT DES ISOPATHIQUES EN DENTAIRE
On connaît les intoxications du mercure qui est encore utilisé dans les obturations dentaires (amalgame), on connaît moins les nuisances de l’obturation qui le remplace les composites. Ce dernier atteint le corps émotionnel et selon certains travaux va jusqu’à informer l’ADN et L’ARN.
Aussi à chaque dépose d’amalgame ou de composite, il faudrait, selon le cas, donner l’isopathique d’amalgame en 6 K ou de composite 6 K. On encore mieux, le donner sous forme injectable au point facio-buccal (4).
Lorsqu’il y a dépose d’amalgame ou de composite, le but de l’opération, c’est que le patient se porte mieux après. Or, en pratique, ce n’est pas toujours le cas. En effet, après avoir enlevé tous les amalgames, tous les composites et désinformé le corps de l’information amalgame ou (ou, et) composite, s’il y a une pathologie vaccin sous-jacente celle–ci va prendre le devant de la scène et se manifester.
Pour ramener le patient vers la santé, il faut passer tous les vaccins sous forme d’ isopathique du dernier pris au premier : une dose en 200K à chaque pleine lune. S’il ne se passe rien de notable, passez au suivant sinon n’abandonnez pas un ami qui vous fait du bien et redonnez-le tant qu’il est actif. (En montant la dilution après chaque 2° prise)
A l’inverse, contre toute attente, les anesthésies dentaires sont bien tolérées.
Mais rien n’empêche de prendre quelques gouttes de l’anesthésie en 6 K, au fauteuil, avant l’anesthésie.
Cette technique peut aussi être utilisée pour tous les produits utilisés en Art Dentaire qui causent des problèmes : arsénieux, pâte d’obturation …
L’inversion de phase :
Tout élément qui produit des manifestations pathologiques, aura un effet inverse à partir du moment qu’il est de plus en plus dilué et dynamisé.
Il ne suffit pas d’enlever les amalgames (ou composite) à un patient sensible pour le ramener à la santé. Après avoir enlevé le produit pathogène, il faudra déprogrammer la dent du produit incriminé, à l’aide d’un coton imprégné de l’isopathique, dans la cavité dentaire.
Et donnez l’isopathique par voie injectable au point facio-buccal (ou à défaut par voie buvable) pour l’éliminer du corps.
Différence de niveaux :
– Si un patient est amené à prendre des antibiotiques de la classe des « cyclines », on peut éviter une coloration jaune ultérieure des dents.
Faites lui prendre journellement un isopathique de l’antibiotique en 4 CH en plus de l’antibiotique. Les deux produits auront une action à des niveaux différents. L’antibiotique sera toujours efficace, l’isopathique évitera, sinon atténuera, le ou les effets secondaires.
– la pathologie amalgame est tellement forte que tant que le patient est sous son influence, il empêche les pathologies de vaccins ou de cicatrice de s’exprimer.
Aussi avant d’enlever le dernier amalgame, il faut supprimer, en particulier, les pathologies virtuelles de vaccins dans le corps.
A cet effet, passez l’isopathique des vaccins pris par le patient dans l’ordre inverse qu’il les a pris ; du dernier au premier, une dose à chaque pleine lune, à répéter en cas de réactions avant de passer au suivant.
Le génie du remède :
Tout remède a son génie. Celui d’Arsenicum album : c’est l’information de mort. Il n’y a pas si longtemps c’était une pratique habituelle de mettre un arsénieux dans une dent pour pouvoir faire par la suite un traitement de racine indolore : « le nerf étant mort. »
A chaque fois que vous voulez « faire revivre une dent dévitalisée », avant de remettre un produit comme Renouveau et Hesage, il faudra lui redonner l’information de vie avec Arsenicum album 30 K sous forme liquide dans la racine (Inversion de phase).
En présence d’une dent gangrenée, avant d’obturer, plutôt que de donner des antibiotiques, en cas de crainte de complications possibles, donner quelques gouttes d’Arsenicum 200 K en buvable. C’est radical.
Le génie homéopathique :
Il est possible de le prescrire suivant la méthodologie homéopathique du moment, qu’il existe une pathogénésie d’excrétions et de sécrétions pathologiques.
Pensez à donner un nosode quand le meilleur des remèdes homéopathique est inefficace.
Les pistes à explorer :
Le Dr Collet utilisait l’isopathique Salive dans les troubles de la bouche (muguet) et certains troubles gastriques, dyspepsie, constipation, diarrhée et troubles gynécologiques.
EVOLUTION
Elle a d’abord été considérée comme un « dernier espoir » du temps de Collet, qui avec peu de moyens, a su faire face à l’urgence.
Avec Nebel, elle a été utilisée comme un remède de drainage.
Depuis longtemps, elle est devenue un « dépannage » devant les échecs des traitements homéopathiques.
Actuellement , on prend de plus en plus conscience que l’échec du remède homéopathique n’est pas nécessairement de son fait. Mais il est dû au blocage occasionné par certains remèdes allopathiques pris depuis des années : somnifère, antidépresseur …. Ou ceux dont les effets perdurent tels les vaccins…
Avant de pouvoir guérir le patient, il va de plus en plus souvent être nécessaire de lever le blocage grâce à l’isothérapie.
SON UTILISATION EN MÉDECINE :
Elle est indiquée en médecine officielle dans les traitements lourds comme les cancers, les leucémies…. pour atténuer sinon faire disparaître les effets secondaires de la chimiothérapie.
Pour le protocole consulter votre médecin homéopathe.
(1) Isopathik des Contagionen. Ed. Kollmann
(2) p. 56 à 74
(3) Isopathie. Méthode Pasteur par voie interne
(4) Répertoire Synthétique. Acupuncture Dentaire. Auriculothérapie. Réflexothérapie Facio-buccal – Dr Eric Kiener /Dr Albert Roths – Ed. Trédaniel p. 251.
BIBLIOGRAPHIE :
Collet D. : Isopathie. Méthode Pasteur par voie interne. Baillière 1898
Allen H.C. : Materia Medica of the Nosodes Boericke & Tafel 1910
Brotteaux : Homéopathie et Isopathie Peyronnet 1947
Julian O.A. : Biothérapie et Nosodes . Maloine 1962de l’intérêt des isopathiques en dentaire
Julian O.A. : l’Isothérapie dans sa forme actuelle Doin 1967
Julian O.A : Traité de Micro-Immunothérapie Dynamisée Le François 1977
Lux : Isopathie des contagions Kollmann 1833
I.E. Rubinstein : Isothérapie : aspects historiques, légistatifs, scientifiques
Institut Homéopathique Scientifique 2002