Consultation d’orthodontie du jeune Bloquet

Les choses ne changent pas, c’est nous qui changeons.

Henry Thoreau

– Docteur, mon petit dernier a les dents qui poussent de travers. J’aimerais bien qu’il porte un appareil pour redresser les dents.

Mais je viens de lire dans L’ Impatient de Janvier 96 les déclarations du Professeur Jean Fraudet : ”J’ai fait de fréquents séjours aux Etats-Unis ; les appareils dentaires donnent de fabuleux résultats à court terme, mais pas à long terme. A l’université de Washington, près de 70 % de récidives de malpositions dentaires sont apparues”.
Dans ces conditions est-ce encore utile que mon enfant porte un appareil ?
– Dans le cas de figure dont vous me parlez, nous sommes en présence d’une conception mécaniste. Le fer forgé du balcon est déformé, la maîtresse de maison fait appel au ferronnier qui va aligner les différents motifs.
L’orthodontie peut être mécaniste. Son savoir-faire est tel, qu’elle est capable d’aligner les dents d’une façon parfaite. Je pense en particulier aux bagues et taquets qui sont fixés sur la dent et activés par un fil.
Cela convient à 30 % des cas  : c’est un traitement orthodontique classique
.
– Et les autres cas ?
– Pour Messieurs Thorwald Dethlefsen et Rüdiger Dahlke : “la matière, et le corps sont des lieux des surfaces de projection. Le corps est le meilleur allié sur le chemin de la connaissance c’est un reflet, un miroir qui ne peut être acquis que par la conscience.”
Je considère quant à moi que le positionnement des dents en bouche est ce reflet, ce miroir de ce que nous sommes au jour d’aujourd’hui.
Je travaille depuis de nombreuses années en équipe avec des médecins, des ostéopathes, des psychologues… Ces derniers avaient constaté qu’ils pouvaient se trouver un moment donné devant un blocage.

Tout se passait comme si leur patient n’arrivait plus à avancer. En regardant en bouche, ils voyaient des dents ou des mandibules mal positionnées. Un travail de repositionnement dentaire était entrepris et comme par hasard le patient se remettait en route.
Actuellement nous en sommes à penser : qu’en repositionnant la dent, le patient va se repositionner psychologiquement. Il va voir où il en est.  S’il y a une cause à cela. Il va travailler la cause, et obligatoirement l’éliminer.
-Docteur, si j’ai bien compris, il est tout à fait possible de repositionner une dent par la force mais si cela ne va pas de pair avec un changement de psychologie, il est tout à fait normal qu’une fois l’appareil enlevé, la dent se remette dans son ancienne position.
– C’est exact.

Si j’avais une image à vous proposer, je dirais que tout se passe comme si une porte était fermée par un verrou. Le praticien peut enlever le verrou en repositionnant la dent. Mais ce n’est pas pour cela que la porte est ouverte. C’est au patient d’ouvrir la porte.

Nous allons demander à votre fils de prendre place sur le fauteuil, et  nous allons regarder ce qu’il a envie de nous dire à travers les dents.
Ce qui me frappe en premier c’est que normalement les dents du haut passent par-dessus les dents du bas. Alors que chez lui c’est l’inverse à droite. Tout se passe  comme si les dents du haut étaient enfermées par les dents du bas.
Vous comprendrez aisément que le développement osseux du maxillaire supérieur est bridé et qu’il y a une restriction au niveau respiratoire.
Nous allons vérifier si ce que je disais auparavant est juste. Normalement tout devrait se passer comme s’il se sentait limité quelque part. Il fait beaucoup d’efforts mais sans beaucoup de résultats. Il tend à bouger : il ouvre la bouche. Mais  dès qu’il la referme, les dents du bas le ramènent dans ses blocages.
– C’est tout à fait lui.
– Nous avons le même phénomène avec l’incisive supérieure gauche (21). Au lieu de passer par-dessus l’incisive inférieure, c’est l’incisive inférieure qui est devant. Mécaniquement il est maintenant impossible à  la 21 de reprendre sa place par elle-même.
La 21 est à l’image du comment votre fils se positionne en face du monde. L’image qu’il nous  donne est celle de quelqu’un qui n’a pas pris sa vraie place, quelqu’un en recul face au monde.
Ce qui  pourrait nous amener à une réflexion  sur la  notion de place : quelle est ma place par rapport à mon environnement ? Qu’est-ce que je fais de ma place ? Quelle place est-ce que je fais à l’autre ?…

On peut imaginer qu’au moment où cette dent est venue sur l’arcade, votre fils vivait quelque chose de difficile. Peut-être lui a-t-il été demandé quelque chose au-dessus de ses forces ?  Peut-être n’a-t-il pas eu la force à ce moment-là ? Peu importe. Il s’est mis dans la position  d’une personne en recul. Et la dent qui est le miroir de ce qu’il vivait s’est mise à son image, en arrière.
– C’est fou ce que vous me dites Docteur. J’ai encore une fille Julie plus jeune qui est handicapée. J’ai conscience que toute l’énergie de la maison tourne autour d’elle. C’est vrai que je m’entends encore, trop souvent, dire à mon fils “tu es responsable de  Julie, occupe-toi d’elle”.
Que me proposez-vous ?

– Un traitement d’orthodontie bien compris.

1° Le travail dentaire proprement dit

Actuellement chaque fois que votre fils ferme la bouche, certaines dents sont obligées de se mettre en arrière. Aussi pour l’éviter je vous propose, dans un premier temps, qu’il porte continuellement un appareil qui l’empêche de fermer complètement la bouche.

De telle sorte que dans cette position, il m’est possible d’amener ses dents en bonne position.
Il gardera continuellement l’appareil en bouche. Il l’enlèvera après chaque repas pour le nettoyer avec une petite brosse dure, style brosse à ongles et du savon, puis il brossera ses dents et il remettra l’appareil en bouche.
Imaginons qu’il enlève l’appareil pour manger. Pendant toute la journée, l’appareil s’active pour faire avancer les dents et là en quelques secondes nous perdrions tout ce que nous avons gagné précédemment. En fait nous reviendrions à chaque fois à la case départ.

2° Un travail d’accompagnement ostéopathique

Même si ce n’est que pour un temps passager. Le temps de faire passer les dents les unes par-dessus les autres la mandibule n’est pas en position physiologique normale.

Cela va entraîner des tensions musculaires et osseuses.

Un travail ostéopathique va en limiter les inconvénients mais simultanément gagner du temps sur la durée du traitement.

J’ai constaté que chaque fois que le patient se faisait suivre en “ostéopathie crânienne” pendant la durée d’un traitement orthodontique celui-ci était réduit d’un tiers.

3° Un travail d’accompagnement psychologique

Ne prenons pour exemple que l’action sur la 21 que je vais faire avancer avec un ressort. Non seulement je fais avancer la dent dans le physique mais je vais aussi apporter de l’énergie à votre fils pour l’aider à prendre sa  place.
Ce qui peut aussi se traduire par être replongé dans la période de la vie où il s’est mis en recul. Mais cette fois avec la possibilité de prendre sa place.
Sachant ce qu’il vit, ce par quoi il est passé, ce qu’il désire, vous serez mieux placé pour l’écouter, l’accompagner et l’encourager.
Il va de soi que je serai là et si nécessaire nous pourrions en plus demander de l’aide à un psychologue.
Je vous propose surtout de prendre un peu de temps, d’en parler avec votre fils et votre mari, de laisser mûrir le désir.
Vous verrez lorsque votre décision sera prise, l’énergie sera là et  vous serez émerveillée par les résultats car il y aura eu accord entre l’esprit et la matière.

– C’est parfait, je reprendrai rendez-vous par téléphone.

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